MAROC HOTELS? |
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MAROC HOTELS? |
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destination meknes tinghir tinghirLe climat dominant au Maroc est méditerranéen; tempéré à l'Ouest et au Nord par l'Océan Atlantique. A l'intérieur, le climat est plus continental avec des écarts importants de températures. La zone de l'Atlas est humide, l'enneigement y est fréquent. Le Sud a un climat désertique. Dans l'intérieur, le climat varie en fonction de l'altitude. Les étés sont chauds et secs, surtout lorsque souffle le sirocco brûlant ou le chergui, vent d 'été venant du Sahara. A cette saison, les températures moyennes sont de 22° C à 24° C. Les hivers sont froids et pluvieux avec gel et neige fréquents. La température moyenne évolue alors de 12° C à 14° C et peut descendre exceptionnellement jusqu'à -20°C. Le Maroc présaharien et saharien a un climat désertique sec. Le saisissement est tel qu’on ne sait pas, au premier regard, ce qui éblouit le plus. Cette coulée verte – palmiers, amandiers, champs de luzerne et de henné – qui serpente au long de l’oued, tout au fond de l’étroite vallée ? L’ocre des flancs abrupts de la montagne, qu’embrase un soleil couchant incendiaire ? Ou bien cette kasbah en loques, encore si majestueuse pourtant, avec ses tours crénelées vacillantes, ses fenêtres béantes comme des orbites vides qui regardent sans les voir les palmiers et la mosaïque des jardins de l’oasis ? Ou encore ce village de pisé aux toits plats, jeu de cubes monochromes qui semble encore appartenir à la terre dont il a surgi ? On comprend en tout cas pourquoi Colette et Michel Guillen ont décidé que ce serait là, dans ce repli caché de l’Atlas, qu’ils poseraient pour toujours leurs bagages. Plus de route… Le goudron a rendu l’âme au loin, sur l’autre rive de l’oued. Au-delà du gué, l’antique piste caravanière par laquelle furent acheminés durant un millénaire l’or, le sel et les esclaves, part à l’assaut des cols, mince corniche suspendue dans le vertige minéral des canyons… Ils ont fait construire leur maison au milieu du village, au pied de la vieille citadelle d’où les troupes du Glaoui veillaient encore, il y a quelques décennies, sur la sécurité des caravanes. Rien ne distingue la Kasbah Ellouze des maisons qui l’entourent, sinon la hauteur de sa façade et les tours qui encadrent ses terrasses. On est ici villageois parmi les villageois, Berbère parmi les Berbères. Le fellah qui passe devant la porte toujours ouverte vous salue de loin d’un sourire et d’un geste de la main. Sous vos fenêtres, une femme étend son linge, une chèvre broute sa ration de luzerne dans un coin de cour. Ce soir, si la journée n’a pas été trop dure, quelques hommes abandonneront bêches et truelles, mettront leurs plus beaux habits et viendront dans le patio avec leurs guembris et leurs tarijas pour jouer et chanter les très anciennes légendes de la vallée, tandis que l’un d’entre eux, dans sa longue jelleba blanche, dansera jusqu’à l’épuisement. Puis vous vous endormirez dans le silence de la montagne, immense comme celui de la mer… Nés de la terre Silhouettes massives entraperçues au détour d’un sentier d’oasis, hautes tours sommées de merlons agrippées au flanc rocheux d’une vallée, villages-forteresses clos par des murs aveugles, les agadirs, les kasbahs et les ksour du Grand Sud sont, avec leurs proportions parfaites, leurs façades ornées de motifs géométriques sur lesquels jouent ombres et lumières, de purs chefs-d’œuvre architecturaux. Bâties autrefois par des nomades berbères sédentarisés qui utilisèrent les matériaux à leur portée – pisé, troncs de palmiers, branchages et tiges de roseaux – ces constructions aux dimensions parfois impressionnantes sont parfaitement adaptées aux rudes conditions climatiques du désert et de la montagne, car naturellement climatisées et résistantes aux intempéries pour peu qu’on les entretienne. Mais survivront-elles au choc culturel que représente l’invasion de la civilisation industrielle ? Le ciment et le béton commencent à gagner les vallées les plus reculées, les ksour se vident de leurs habitants, les agadirs, devenus inutiles, s’ouvrent aux quatre vents, tandis que les familles aristocratiques abandonnent leurs kasbahs pour des villas citadines. Des centaines de ces édifices menacent de retourner à leur terre d’origine. Il est encore temps de sauver les plus beaux. Sinon, c’est un irremplaçable patrimoine architectural qui dans moins de deux décennies aura définitivement disparu.
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Les médinas du Maroc |
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